Le marathon de New-York avec New Balance – Compte rendu

Écrit parvivrehealthy

11 novembre 2019

L’aventure du Marathon, ce n’est pas « juste » 42 km. C’est plusieurs mois de préparation. Enchainer les bornes, les côtes et les fractionnés. C’est manger, dormir, parler marathon pendant des semaines. Se sentir vibrer pour un nouveau challenge. Etre obsédée. Savoir qu’on va morfler. Avoir hâte d’en découdre avec le bitume malgré tout.

Après le marathon de Paris en 2016, je m’étais dit « Plus jamais ». J’avais trouvé la distance assez inhumaine et profondément douloureuse.

Puis New-Balance m’appelle l’été dernier… Le Marathon de New-York. DE NEW-YORK. Un rêve pour moi comme pour beaucoup de runners. Je dis OUI sans même y réfléchir.

C’est parti pour trois mois de préparation que je vous raconte dans cet article.

Vendredi 1 novembre – Je m’envole pour NYC

Départ à 6h avec la Team New Balance. 8h de vol. Je porte mes collants de contentions dans l’avion pour favoriser le retour veineux et je m’enfile 3 litres d’eau comme tous les jours de la semaine avant la course. L’hydratation, c’est hyper important !

Midi, on arrive à New-York. Tout s’enchaîne. On dépose nos affaires à l’hôtel et on file chercher le dossard au Javits Center. Je l’ai dans les mains. Du coup, ça me parait « vrai ». Je vais vraiment courir le marathon de New-York. C’est dingue !

Happy kid !

Samedi 2 novembre –  La veille de la course

Objectif du jour : en faire le moins possible ! 

Sur les recommandations de mon kiné, je fais un petit run de 25 minutes dans Central Park pour me remettre du décalage horaire et mobiliser les articulations.

En fin de matinée, je pars retrouver l’équipe du Podcast « Dans la tête d’un coureur » pour filmer une petite vidéo.

Ensuite, je fais quelques courses de dernières minutes (petit-déj’ pour le jour J, laque pour fixer ma tresse ^^). Puis avec mon copain, nous partons repérer le parcours et le point de rendez-vous pour se retrouver facilement pendant la course.

15km de marche au final ! C’est bien trop. Je passe l’après-midi allongée à me reposer, regarder des séries et boire beaucoup d’eau.

Le soir, nous dinons avec toutes la Team New Balance dans un restaurant italien. Sans surprise je commande des pâtes !

Je vérifie toutes mes affaires pour le lendemain et au lit à 21h30 !

Run matinal à Central Park
Avec Fred et Guillaume du Podcast « Dans la tête d’un coureur »
Pasta party !

Dimanche 4 – Jour du Marathon

Le réveil sonne à 4h mais je suis réveillée depuis 00H30… Le stress de la course et le changement d’heure m’ont tenue éveillée.

Je m’habille :

Mon T-shirt Printed NB Ice 2.0 Short Sleeve, hyper confortable

Mon Sweat NB Heatgrid Hoodie pour avoir chaud

Mon short avec cuissards intégrés 4 Inch Impact Short

Et mes chaussures Fresh Foam 1080 qui m’ont suivi pendant toutes la préparation.

Je porte également mes genouillères, mes semelles orthopédiques dans les baskets, une ceinture pour le téléphone et une ceinture avec deux gourdes et mes pâtes de fruits.

Je mange une banane à 5h. J’emporte mon petit-déjeuner pour le manger à 8h (3 heures avant le départ)

Je retrouve la team dans le hall de l’hôtel et nous prenons le car. Une heure de route avant d’arriver sur le lieu du départ. J’ai la chance incroyable d’être invitée en VIP avec New Balance et nous avons le luxe d’être accueillis dans une tente chauffée. Je prends mon petit déjeuner, du pain avec du beurre de cacahuète, une banane et du thé. Beaucoup de thé. Il est bien chaud, il fait très froid, c’est parfait.

Sous la tente avec la Team New Balance

L’attente est très longue. Le stress monte. 

10h. Je vais déposer mes affaires à la consigne et quitte ma doudoune bien chaude pour la récupérer à l’arrivée.

10h30 on rentre dans les sas. Hymne américain puis New-York, New-York de Frank Sinatra et c’est parti. C’est maintenant. Genre pour de vrai.

Je demande à une dame de me prendre en photo dans le sas et j’arrive à peine à sourire tellement je suis stressée !

01-05 KM – Il fait beau et frais, le temps parfait. Je traverse le Verrazzano Bridge. C’est en côte mais avec l’excitation du début, je ne le sens pas. J’arrive dans Brooklyn. J’ai trop chaud avec  mon sweat à manches longues. Je décide de l’enlever sans m’arrêter de courir. Tenir les épingles dans la bouche, caler le dossard dans le short le temps d’enlever le sweat, le nouer à la taille. Remettre le dossard. Un grand moment.

05-10 KM – Je remonte Brooklyn. L’ambiance est incroyable. Les gens se réunissent par milliers au bord de la route pour encourager les runners. Je ne vois pas les kilomètres défiler.

10-15 KM – Je gère mes ravitos : une bouchée de pâte de fruit toutes les 30 minutes et parfois j’alterne avec une gomme Stimium. Je bois énormément. Je prends minium un verre d’eau à chaque ravitaillement, tous les 1 mile. Je ne m’arrête jamais, je bois en courant. Au début, je manque de m’étouffer mais à force je chope le truc. Je m’en fous partout mais j’arrive à boire sans mourir noyée. 

15-20 KM – Je remonte Brooklyn jusqu’à GreenPoint. Dans ma tête, c’est la fête. Pendant toute ma préparation, j’ai fait des séances de sophrologie durant lesquelles je me visualisais courir comme si c’était facile, comme si je courais à Disneyland, sous le soleil et que tout se passait bien. Et c’est exactement ce qui se passe ! Le pouvoir du mental !

20-25 KM – Je passe le semi avec facilité et dans les temps que je m’étais fixée. Les choses se corsent après. Au kilomètre 25 je franchis le Queensboro bridge. Une vraie côte pendant une vingtaine de minutes. C’est très dur. Je vois des gens vomir dans l’effort. Je ralentis mais je ne m’arrête pas. L’un de mes objectifs sur ce marathon c’est de ne jamais marcher. Je serre les dents. Je serre les points. Je me crispe tellement que je raidis mon pied et je sens une vive douleur. Mon dieu, est-ce que mon orteil est cassé ? Ne pas m’arrêter. Ne pas m’arrêter. (Pour la petite histoire, l’ongle est arraché et d’après la pharmacienne que j’ai vu en rentrant à Paris, l’orteil, devenu violet est fêlé)

25-30 KM –  Je continue ma route sans m’arrêter. Au 26ème kilomètre je vois mon copain. Je lui donne mon sweat (marre de l’avoir autour de la taille !) Un bisous et ça repart, je ne veux pas casser le rythme. Je remonte Manhattan jusqu’au Bronx. Il y a beaucoup de côtes. C’est fou, je pensais que NYC était une ville relativement plate. Pas du tout ! Je comprends mieux pourquoi ce marathon est réputé « difficile » ! Je garde le sourire. Je réalise que je vis un truc dingue dont je me souviendrai toute ma vie.

30 – 35 KM – Je me rappelle ce que mon copain m’a dit la veille, quand je lui disais que je n’étais pas sûre d’arriver à faire moins de 5 heures « Tu préfères ne pas tout donner, arriver fraîche et faire plus de 5h, ou serrer les dents, aller au bout de toi-même et atteindre ton objectif ? » Evidemment, je serre les dents. Je le veux ce chrono. Continuer d’avancer. Allez, allez. 

35-40 KM – Je sors du Bronx pour rejoindre la 5ème avenue. 5 kilomètres de côte. C’est interminable. J’ai une partie de moi qui rage un peu. Je ne comprends pas pourquoi l’organisation prévoit un parcours avec autant de montées, c’est horrible. Je repense à tous les fractionnés en côtes que j’ai fait et je me remercie de les avoir fait sans quoi je n’aurais jamais bouclé ce marathon. C’est vraiment dur mais j’essaie de garder le rythme. Pour ne plus penser aux muscles raidis et endoloris et à mon pied qui me fait souffrir, je regarde les gens, les panneaux d’encouragements, parfois je tape dans la main d’un enfant pour me redonner du courage.

J’essaie de garder au maximum des idées positives. De me rappeler la chance que j’ai d’être ici. Aller au bout, avec le sourire, quoi qu’il arrive. 

40-42 KM – On rentre dans Central Park. Je sais que c’est la fin. Les gens hurlent littéralement derrière les barrières pour nous encourager. Ces deux kilomètres sont les plus longs de ma vie, mais je commence à réaliser que je l’ai fait. Je suis à la fin. Je vais y arriver. 

500 mètres avant l’arrivée…

500 mètres avant la ligne d’arrivée, je vois l’arche et j’ai les larmes aux yeux. Ma gorge se serre. Ha non ! Je ne vais pas pleurer ! Je veux être positive jusqu’au bout P****** ! J’entends des « YOU GOT IT ! » « COME ON SWEETIE ! » 

J’y suis ! J’y suis ! Je franchis l’arche ! Je n’ai plus envie de pleurer. J’ai envie de hurler !! 4h49. Je hurle « RP ! RP » ! Je m’en fiche qu’on me comprenne ou pas , je suis heureuse et fière de moi. Je visais moins de 5 heures.  Je suis TROP HEUREUSE ! Je l’ai fait ! C’était dur mais je l’ai fait  !

Je récupère ma médaille. Et je file retrouver mon copain qui m’attend à la sortie de Central Park.

Si fière ! Haha
La médaille et ma manucure spéciale USA faite pour l’occasion !

L’après-course

Je rentre prendre une douche. Je découvre que mon orteil est vraiment très amoché. L’ongle a sauté (minute glamour). J’ai super mal et tout mon corps est endolori, mais je suis boostée par les endorphines ! Je retrouve toute l’équipe New Balance au restaurant pour fêter ça ! On passe un bon moment et je savoure un délicieux burger New-Yorkais et une bière de Brooklyn.

La team New Balance fête la victoire au restaurant !

Le lendemain je suis très courbaturée au niveau des quadriceps, mais pour le reste ça va ! J’arrive à marcher 12 km pour faire un tour jusqu’au Pont de Brooklyn ! Ce qui est vraiment difficile c’est de descendre les marches du métro ! Impossible de plier les jambes ^^ Mais peu importe, je suis sur un petit nuage.

Brooklyn Bridge

En résumé

Cette course restera inoubliable. Elle m’a montré que le travail porte ses fruits et que je suis moins limitée que je ne le pensais. Je croyais être « Pauline qui a fait le marathon de Paris en 5h42 » et je deviens « Pauline qui fait le Marathon de NYC en 4h49 »

Je suis heureuse d’avoir vécu cette course à fond et de m’être donné à 100 %

Un IMMENSE MERCI à NEW BALANCE de m’avoir permis de vivre ce rêve incroyable !

Merci à Coline et Marie, nos petites mamans New Balance pendant le voyage ! <3

Merci à l’agence Zmirov d’avoir pensé à moi pour cette collaboration magique

Et merci à vous mes loupiotes pour tous vos messages pendant la prépa, avant et après la course ! Je n’oublierai jamais votre soutien et vos mots qui me touchent beaucoup !

J’espère que cette histoire vous apportera de l’énergie et de la motivation pour exposer tous vos objectifs ! COME ON ! YOU GOT IT !

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13 Commentaires

  1. Cecile

    Bravo à toi! J’étais au podcast aussi puis dans le même avion que toi au retour, je t’ai aperçu. J’ai vécu la même course que toi. Je parle aussi du km 25 dans mon compte rendu sur mon compte Insta @theworkingblondy
    Par contre je ne me rappelle plus des côtes tellement j’ai perdu toute lucidité au fil de la course 🤣 j’étais en pilote automatique. Lent mais automatique 😉
    C’est chouette le souvenir de ce marathon unique 🙏🏻 J’ai du mal à redescendre 🏅
    Tu as un nouveau projet de course?
    Bonne continuation à toi and dont Forget « pain is only a french word for bread »😉

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    • vivrehealthy

      pain is only a french word for bread !!! 🤣🤣🤣 J’adore !! Ho tu m’as vu dans l’avion, trop drôle ! Bravo à toi pour ton marathon !! 👏👏👏👏🥳🥳🥳

      Réponse
  2. Manon

    Hello ! Super compte rendu.
    J’admire ta technique pour retirer le sweat.. C’était la question que j’allais te poser ! Je réfléchis beaucoup sur ma tenue du jour J de mon coté car il fait vraiment plus froid que prévu en ce moment.^^

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  3. Marine

    Bravo pour ce marathon et le RP, presque une heure de moins que pour le marathon de Paris, c’est fou !
    Je suivais avec beaucoup de plaisir ta prépa sur insta, alors je suis heureuse de lire ce CR qui conclut magnifiquement ces semaines d’effort.
    Prête pour le Raid des Alizés ?

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  4. Clem Crevette

    Bravo encore d’être finisher. Les récits de marathoniens sont toujours émouvants : le dépassement de soi dans la douleur puis la joie extrême. J’adore.
    Et finalement avec quelle brassière as-tu couru ?

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  5. Tête d'ail

    wha mais quelle émotions en lisant ton article ! félicitation !

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  6. jade

    une petite question très bête comment gères-tu ton hydratation pour ne pas avoir envie d’aller aux toilettes pendant la course mais en n’étant pas déshydratée ? et pourquoi avoir mis le réveil si tôt ? merci pour ce récit, cela me motive encore plus à atteindre les 20kms dans les prochains mois (chacun ses objectifs 😉 )

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    • vivrehealthy

      Coucou ! J’étais obligée de mettre le réveil tôt car les navettes partent toutes entre 5h et 6h 😉 J’ai bu pendant toute la course, a chaque mile, et il y a des toilettes tout le long du Parcours 😁

      Réponse
  7. Charlène Hamdi

    Bonjour Pauline, 12 jours que tu as passé la ligne d’arrivée et je n’ai pas pris le temps de te féliciter. J’ai suivi avec attention ton aventure et quelle aventure !! Bravo pour toute ta prépa et cette course ! Finisher du marathon !
    Je continue de t’encourager pour ton prochain défi. A bientôt. Charlène

    Réponse
    • vivrehealthy

      Merci beaucoup Charlène !! A bientôt j’espère 😘

      Réponse
  8. Soline

    Bravo bravo bravo !!! Un bel exemple de détermination !!! Quelle expérience de folie !

    Réponse
    • vivrehealthy

      Merci beaucoup !!

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  9. Le gars voyage

    Je viens de lire ton très beau résumé. Félicitations !

    Réponse

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